Risque de fausse couche : quand baisse-t-il ?
À peine enceinte, on vous dit de redescendre du nuage de joie parce qu’Attention, ça pourrait mal se passer. La crainte de la fausse couche est un poids énorme pour les futur(e)s mamans et parents qui ne demandent qu’à se réjouir de la bonne nouvelle. Clarifions ce qu’il en est du vrai risque de fausse couche, semaine par semaine !
Et bien sûr, dès que le test de grossesse se révèle positif, on peut avoir envie de partager la bonne nouvelle avec nos proches. C’était notre cas. Sans compter que les premiers symptômes la rendaient difficile à masquer… Alors nous nous sommes demandé : « Faut-il vraiment cacher sa grossesse au premier trimestre ? » Voici aussi quelques éléments de réponse à cette question.

Qu’est-ce qu’une fausse couche ? Définition selon le stade de la grossesse
Une fausse couche est l’interruption spontanée d’une grossesse avant que le fœtus ne soit viable, c’est-à-dire avant 22 semaines d’aménorrhée (SA). On distingue plusieurs termes selon l’avancement de la grossesse.
La fausse couche précoce, avant 14 SA
La fausse couche précoce, qui survient avant 14 SA, est la plus fréquente.
Elle intervient souvent avant même que la grossesse ne soit confirmée. Dans ce cas, elle se traduit par un retard de règles suivi de saignements plus abondants et douloureux que d’habitude. Si la grossesse a été confirmée par prise de sang, on pourra parler de grossesse biochimique ou de grossesse interrompue spontanément.
Les ressentis physiques sont très variables selon le terme auquel la fausse couche se produit : des règles abondantes à une ébauche d’accouchement avec mise en travail et post-partum.
Le ressenti émotionnel, lui, est généralement largement sous-estimé par l’entourage. Ce dernier n’a souvent pas eu connaissance de la grossesse (d’où le hashtag #troismoissoussilence) et ne ressent donc pas la perte. Les futurs parents, eux, ont un désir d’enfant et/ou commencé à se projeter sur une vie avec cet enfant à venir. Ils subissent alors une perte intense qui déclenche naturellement le processus psychologique de deuil.
La fausse couche tardive, entre 14 et 22 SA
La fausse couche tardive survient ****entre 14 et 22 SA. Elle est plus rare mais souvent plus éprouvante physiquement. Elle implique en effet un accouchement par voie basse et le post-partum qui s’ensuit.
Souvent, l’entourage a été informé de la grossesse mais n’a pas vu l’enfant. Les parents ont toujours grand besoin que leur perte, encore difficile à se représenter, soit respectée.
L’accouchement prématuré, entre 22 et 37 SA
Enfin, au-delà de 22 SA, on ne parle plus de fausse couche mais d’accouchement prématuré. Ce terme désigne une naissance avant 37 SA (entre 37 et 41 SA, l’enfant est considéré né à terme). A partir de 22 SA, l’enfant né sera inscrit au livret de famille en France, une reconnaissance légale de son existence.
Il existe différents niveaux de prématurité et la prise en charge s’adapte selon l’ampleur de l’avance avec laquelle Bébé vient au monde, jusqu’au seuil de viabilité à 24 SA en France. En effet, c’est le moment à partir duquel les maternités de niveau III tentent de faire survivre l’enfant.
Comprendre ces définitions permet de mieux situer les enjeux et les risques selon le terme de la grossesse, et de contextualiser certaines annonces médicales souvent chargées émotionnellement.
À quel moment le risque de fausse couche diminue-t-il vraiment ?
15% de fausses couches, un amalgame
En quelques clics sur internet, on comprend vite que « 15% des grossesses se soldent par une fausse couche ». Flippant !
Une étude récente* le confirme : 15,3% des grossesses reconnues se soldent ainsi. Mais quand on creuse un peu plus**, on s’aperçoit qu’il s’agit d’une moyenne.
Le risque de faire une fausse couche décroit en fait très rapidement au premier trimestre. Une courbe décroissante avec une moyenne à 15% implique que le début de la courbe soit très haut.
C’est quand même bien différent de ce qu’on imagine habituellement, non ?
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Avant la nidation, 50% de fausses couches
Pour commencer, la notion qu’environ 50% des ovules fécondés ne s’implantent pas fait consensus*** dans le monde médical. Or, la nidation déclenche l’interruption du cycle menstruel. Lorsque l’ovule fécondé ne s’implante pas, les règles démarrent en fin de cycle et évacuent cet œuf.
La grossesse a démarré mais ne s’est pas bien déroulée et s’est terminée avant même que l’on s’en aperçoive.
A deux mois de grossesse, le pourcentage de fausse couche est proche de 0%
Une étude australienne de 2008**** m’a quant à elle mieux permis de répondre à mes questions de femme nouvellement enceinte : quel est le risque que je fasse une fausse couche à ce stade ?

Ainsi à un mois de grossesse, vous avez moins de 10% de risques de faire une fausse couche.
Et dès deux mois de grossesse, près de 0%.
Voilà de quoi souffler et réduire un peu le stress qu’on peut avoir quand on pense à la fausse couche en début de grossesse !
Comme moi à ce moment-là, vous n’auriez pas imaginé ça ? Malgré toute l’information disponible sur la grossesse, il y a beaucoup de choses importantes qu’on ne nous dit pas ou qu’on ne nous aide pas à anticiper.
Quelles sont les principales causes de fausse couche ?
Quand une fausse couche survient, on a besoin de comprendre ce qui s’est passé. Cela n’efface rien, bien sûr, mais cela peut aider à donner un peu de sens.
La vérité, c’est que dans la majorité des cas, surtout quand la grossesse est très jeune, il ne s’agit pas d’erreurs de comportement des futurs parents mais de causes biologiques qu’on ne peut ni prévoir, ni empêcher.
Voici ce que l’on sait aujourd’hui sur les principales causes des fausses couches.
La cause la plus fréquente : les anomalies génétiques
La grande majorité des fausses couches est due à des anomalies chromosomiques de l’embryon. Ce sont souvent des erreurs de copie de l’ADN qui se produisent lors des nombreuses divisions cellulaires du début de grossesse. L’organisme de la mère reconnaît alors que l’embryon ne pourra pas se développer normalement et met naturellement fin à la grossesse.
D’après l’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG), environ 50 % des fausses couches précoces sont liées à des anomalies chromosomiques. Ce phénomène se produit en général très tôt, parfois avant même que la grossesse ne soit confirmée. Cela explique en partie pourquoi la plupart des fausses couches survient au cours du premier trimestre.
Dans ce cas-là, le plus fréquent, les futurs parents n’y peuvent rien. Donc ne vous culpabilisez pas.
Le mode de vie et l’environnement : un facteur non négligeable
Certaines habitudes ou expositions peuvent influencer négativement l’évolution de la grossesse, comme la consommation d’alcool ou de tabac, un stress intense ou certaines infections non traitées.
C’est pourquoi des recommandations sont émises dès le désir d’enfant, notamment :
- prendre de l’acide folique pendant les essais bébé et au premier trimestre,
- adopter une alimentation saine et adaptée à la grossesse et réduire ou arrêter les substances toxiques autant que possible
- et effectuer les dépistages recommandés dans le cadre du suivi médical.
Nous revenons plus en détail sur les comportements à adopter un peu plus loin. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès de zèle. Il s’agit de faire quelques aménagements médicalement pertinents, pas d’arrêter de vivre une vie normale et surtout pas de se créer une surcharge mentale rendant la grossesse pénible à vivre.
Autres causes possibles
Il arrive aussi que la fausse couche soit liée à un terrain médical particulier, souvent identifié après plusieurs épisodes ou des signes évocateurs. On pense par exemple à des déséquilibres hormonaux (problèmes de thyroïde, diabète mal équilibré), des anomalies utérines comme un fibrome ou une cloison, ou encore certaines maladies auto-immunes comme le lupus ou la maladie cœliaque.
Dans la majorité des grossesses, ces facteurs ne sont pas en cause, et il n’y a aucune raison d’aller les chercher systématiquement. En revanche, si des antécédents ou des symptômes amènent des questions, le suivi médical permet d’investiguer avec des examens adaptés. L’important, là encore, est d’être bien accompagné(e) et de se sentir écouté(e).
Comment réduire le risque de fausse couche naturellement ?
Il est impossible de tout maîtriser, surtout en début de grossesse. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut rien faire. Il existe des gestes simples, validés par la recherche et faciles à mettre en œuvre au quotidien, qui peuvent contribuer à réduire certains facteurs de risque.
Il ne s’agit pas de chercher à tout prix à éviter une fausse couche – car la plupart ne sont pas évitables – mais plutôt d’agir là où cela peut faire une vraie différence.
C’est le sens des recommandations que vous fera votre médecin lors des premiers rendez-vous de suivi de la grossesse.
Alimentation et hygiène de vie : les bases
Une alimentation équilibrée, un mode de vie sans tabac ni alcool, un logement propre et une activité physique adaptée : ces piliers ne garantissent pas tout, mais ils créent un terrain favorable à une grossesse en bonne santé.
Pour celles que les recommandations alimentaires à rallonge déboussolent, je les résume en six principes de bon sens faciles à retenir :
- Manger équilibré
- Cuire ses aliments d’origine animale
- Respecter une hygiène alimentaire normale
- Ne pas consommer de terre
- Ne pas consommer alcool, tabac, ni drogues
- Ne pas manger deux fois plus
Avec ceci, vous devriez pouvoir éviter discrètement les pièges de la carte au resto. Et si vous voulez en savoir un petit peu plus quand même, rendez-vous ici : Alimentation de la femme enceinte : s’approprier les recommandations.
L’acide folique, un petit geste aux grands effets
La supplémentation en acide folique (vitamine B9) est recommandée dès le début du projet bébé.
Elle permet en effet de prévenir certaines malformations du tube neural, responsables de fausses couches très précoces. C’est un geste simple, peu coûteux, et validé par les recommandations médicales (HAS).
Vu toutes les questions que ces petites pilules quotidiennes peuvent susciter, j’en parle plus en détails ici : Acide folique : pourquoi et comment en prendre ?
Le suivi médical : un cadre rassurant
Consulter tôt et régulièrement permet de repérer certains signaux faibles ou facteurs de risque, et de bénéficier d’un accompagnement adapté. Il pourra s’agir d’examens complémentaires pour identifier une situation de santé particulière et/ou de traitements préventifs ou curatifs pour éviter des problèmes.
C’est dans ce cadre par exemple qu’on réalise plusieurs sérologies et une RAI (recherche des agglutinines irrégulières) au premier trimestre, le dépistage du diabète gestationnel dans certains cas au deuxième trimestre et le dépistage du streptocoque B au troisième trimestre.
Saignements pendant la grossesse : normal ou signe de fausse couche ?
Quand on est enceinte, trouver des gouttes de sang dans ses sous-vêtements peut provoquer une panique immédiate. On associe très vite saignement et fausse couche. Pourtant, il faut savoir que tous les saignements ne sont pas graves, surtout au premier trimestre.
Spotting : souvent bénin
De nombreuses grossesses débutent avec de légères pertes de sang. Ce qu’on appelle le « spotting », ce sont quelques gouttes de sang brun ou rosé. Cela peut être lié à l’implantation de l’embryon dans l’utérus, qui survient environ une semaine après la fécondation, ou à des fluctuations hormonales fréquentes au tout début de la grossesse.
Ces petits saignements sont en général légers, courts, sans douleur, et n’ont souvent aucune conséquence sur la suite. Ils peuvent faire peur mais ils sont bien connus et plutôt fréquents. Si tout le reste va bien (pas de douleurs, pas d’augmentation du flux), il n’y a pas lieu de s’alarmer.
Quand faut-il consulter ?
Certains signes, en revanche, méritent de consulter sans attendre :
- du sang rouge vif,
- la présence de caillots,
- un saignement abondant, comparable à des règles ou plus,
- des douleurs abdominales marquées, dans le bas-ventre ou irradiant dans le dos.
Dans ces cas-là, mieux vaut contacter un professionnel de santé. Il arrive qu’un simple examen suffise à rassurer. Et dans d’autres cas, une prise en charge rapide permet de mieux comprendre ce qu’il se passe.
Si l’accès à un cabinet médical est compliqué, n’hésitez pas à demander conseil au 15 ou à utiliser une plateforme de confiance comme l’application May pour être orienté sans délai.
Annoncer sa grossesse : libérez-vous du tabou !
On peut annoncer la grossesse avant les trois mois
Le véritable risque de fausse couche décroit donc bien plus vite que ce que l’on nous dit souvent. Faut-il donc annoncer sa grossesse avant les fameux trois mois ?
À deux mois de grossesse,
si vous avez déjà entendu le cœur de Bébé,
le risque de fausse couche est proche de zéro.
Si vous n’attendiez qu’à cause de ce on-dit « attendez 3 mois, on ne sait jamais« , oui ! Laissez libre cours à votre envie de partager votre belle nouvelle.
En revanche, il peut y avoir d’autres réflexions qui jouent pour décider d’avancer ou reporter cette annonce. Par exemple, souhaitez-vous :
- attendre certains résultats médicaux ? Certains peuvent ouvrir le droit à l’interruption médicale de grossesse, en particulier le dépistage de la trisomie 21 lors de l’échographie du premier trimestre.
- être entourés de proches au courant si les choses devaient mal se passer pour cette grossesse ?
- garder cette information qui chamboule tout pour vous quelques temps ou au contraire, avoir un maximum de conseils de vos proches tout de suite ?
- tenir compte d’autres éléments de calendrier privés ou professionnels qui ne concernent que vous ?
- respecter un ordre en annonçant la nouvelle à certains très proches avant d’autres un peu moins proches ?
- etc.
Témoignage : comment nous avons vécu le risque de fausse couche
Se rassurer et se réjouir dès le début de la grossesse
Quant à nous, nous étions à la fois conscients que le risque zéro n’existe pas et rassurés par ces statistiques. Nous avons donc commencé à l’annoncer à nos plus proches vers 8 SA puis en fonction de la proximité et des opportunités.
Cela a été merveilleux de voir le bonheur des gens à qui nous l’annoncions et nous appréciions à chaque fois de n’être pas en décalage avec eux. Pour nous aussi, c’était tout nouveau. Pour nous aussi, il restait encore toute la grossesse devant nous. Elle paraissait bien longue dans l’impatience du moment ! Pour nous aussi, c’était incroyable de savoir que, cachée entre mes organes, se développait une petite vie qui formerait bientôt un être humain nouveau, unique et qui créerait peu à peu ses propres liens avec nos cercles familiaux et sociaux.

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Fausse couche, vrai vécu
Du côté sombre de la médaille, ce qui a depuis été résumé en « fausse couche, vrai vécu » était aussi un argument. Nous sommes assez transparents sur notre vie privée. Nous préférions que nos proches puissent nous soutenir si un malheur devait se produire.
Enfin, cette période a été l’occasion de faire un constat. Taire le risque de fausse couche en début de grossesse contribue à donner une image fausse des essais conceptionnels. Cela ne marche pas toujours du premier coup et c’est totalement normal. A n’entendre parler des fausses couches qu’une fois qu’on lance les essais, on s’expose à de grandes désillusions et frustrations…
En bref, ce choix est celui des futurs parents. Et en aucun cas, il ne devrait être lié à un tabou !
Vos questions fréquentes : on fait le point !
Quand vous voulez ! Si c’est la peur de la fausse couche qui vous retient, sachez que dès deux mois de grossesse, le pourcentage est proche de 0% si vous avez déjà entendu le cœur de l’embryon.
Le risque diminue très rapidement en début de grossesse. : il atteint ~10% à 6 SA. Et il est proche de 0% à deux mois de grossesse, si vous avez déjà entendu le cœur de l’embryon.
Même si vous lisez partout que 15% des grossesses se soldent par une fausse couche, ce chiffre est une moyenne. La part de fausses couches est élevée (50%***) dans la première semaine de grossesse, donc avant 3 SA. Le pourcentage baisse en revanche très rapidement jusqu’à être proche de 0% si vous avez atteint deux mois de grossesse (9-10 SA) et déjà entendu le cœur du futur bébé.
Si vous avez atteint 7 SA et avez déjà entendu le cœur, le risque est inférieur à 5%.
Si vous avez atteint 8 SA et avez déjà entendu le cœur, le risque est de l’ordre de 1,5%.
Si vous avez atteint 9 SA et avez déjà entendu le cœur du futur bébé, le risque est de l’ordre de 0,5%.
Si vous avez atteint les deux mois de grossesse et avez déjà entendu le cœur du futur bébé, le risque est inférieur à 0,5%.
Globalement, vous avez très peu de levier d’action (et donc de responsabilité) sur le fait que la grossesse “tienne” ou pas. Toutefois, pour mettre toutes les chances de votre côté, vivez une vie saine et respectez les recommandations du médecin qui vous suit.
Non, des saignements légers peuvent être anodins au cours d’une grossesse. Mais si les saignements sont marqués ou si vous ressentez le besoin d’avoir un avis médical, n’hésitez pas à consulter, quitte à appeler le SAMU ou consulter May pour une orientation dans les meilleurs délais.
Oui et non. Un stress chronique, intense lié à un traumatisme ou une situation comportant une forme de violence peut avoir un impact négatif sur la grossesse ou le bébé. Mais un stress ponctuel ou léger sera sans effet. Rassurez-vous, bien à l’abri dans votre ventre, Bébé supportera très bien la présentation un peu stressante de jeudi prochain.
Une grossesse informée et sereine, c’est possible !
La peur de la fausse couche peut assombrir les premiers instants d’une grossesse, alors qu’ils mériteraient souvent d’être vécus avec plus de douceur, de joie et de confiance. Savoir ce qui est fréquent, ce qui est rare, ce que l’on peut faire ou non… c’est souvent juste ce qu’il faut pour respirer un peu mieux.
Et qu’il s’agisse d’en parler tôt, d’attendre, de consulter ou non, chaque décision autour de la grossesse appartient in fine aux futurs parents. Des peurs ou un tabou ne devraient jamais les dicter. Avec les bonnes informations, vous pouvez faire des choix éclairés et libres.
A lire en début de grossesse
Mes sources
*The Lancet, « Miscarriage matters: the epidemiological, physical, psychological, and economic costs of early pregnancy loss« , mai 2021
**Ma première bonne lecture sur le sujet fut un article vraiment déstressant de Béatrice Kammerer sur Slate.fr. « Grossesse : au moins 7 bonnes raisons (scientifiquement prouvées) de ne pas s’inquiéter« , 21 septembre 2017
*** Pour être exacte, je n’ai pas réussi à remonter à l’origine scientifique de ce chiffre. Pour autant, il est largement repris par des organismes vulgarisateurs et par des professionnels de la santé / fertilité. Je le considère ainsi assez fiable pour l’évoquer ici et retenir l’ordre de grandeur qu’il propose.
****Stephen TONG, Anupinder KAUR, Susan P. WALKER, Valerie BRYANT, Joseph L ONWUDE, Michael PERMEZEL. Mercy Hospital for Women, Department of Obstetrics and Gynecology, Université de Victoria (Australie). Étude « Miscarriage risk for asymptomatic women after a normal first-trimester prenatal visit », mars 2008
Bonjour, dans l’étude australienne, le tableau est donné en « weeks of gestation » que vous traduisez semaine d’aménorrhée, ne s’agit il plutôt de semaine de grossesse ?
Merci pour votre réponse,
Bonjour Ana,
Merci pour la question très pertinente, j’ai eu le même doute en découvrant l’étude !
J’ai cherché à plusieurs endroits et je comprends qu’en anglais, on utilise le plus souvent « weeks pregnant » ou « weeks of gestation » (et plus rarement « weeks of amenorrhoea ») pour les semaines d’aménorrhée. Et on distingue « gestational age », l’âge de la grossesse calculé à partir des dernières règles, du « fetal age », l’âge effectif de l’embryon ou du foetus, donc compté à partir de sa date de conception.
Comme dans la littérature en français finalement, on trouve peu de contenus qui sont exprimés en semaines de grossesse et ces « weeks pregnant » et « weeks of gestation » semblent bien être employés au sens des SA.
Voici deux bons exemples que j’ai consulté pour arriver à cette conclusion :
https://www.betterhealth.vic.gov.au/health/healthyliving/pregnancy-week-by-week
https://flo.health/pregnancy/week-by-week/gestational-age
Bien à vous,
Mélanie Vieira
Merci pour la réponse rapide et étayée. Je suis à 10 SA et vous me rassurez !
Avec plaisir, et félicitations à vous !
Je suis à 7sa, ça rassure, j’ai echo le 23 février j’espère que ça ira
Bonjour Océane,
Ravie que ça vous aide. J’aurai une pensée pour vous demain.
Bonne journée,
Mélanie
Tout va bien, je suis à 9sa maintenant et encore une écho vendredi, je stresse mais j’espère que ça ira !
Bonsoir, merci pour cet article.
J’ai un enfant de 25 mois.
2e grossesse entamée l’été dernier, soldée par une fausse couche.
Aujourd’hui, je suis à 9SA. Au dernier contrôle de vendredi à 8SA+5, tout allait bien : grossesse bien évolutive, activité cardiaque bien présente et on a même vu une petite activité de ses futurs membres.
Prochaine écho de contrôle la semaine prochaine.
En attendant, je vis dans l’angoisse. C’est dur.
Votre article rassure un peu, merci pour cela !
Bonsoir Audrey,
Merci pour votre message qui me touche, je suis de tout cœur avec vous pour cette attente. C’est déjà super cette écho vendredi avec ce mini en pleine forme. Après la pluie vient le beau temps, je vous souhaite que ce soit pour maintenant et que vos médecins puissent vous le dire bientôt.
Bonne soirée,
Mélanie
Bonjour,
Alors déjà je ne laisse pas ce commentaire pour faire peur mais je trouve que cette info manque ici. La grossesse peut s’arrêter à X semaines, et la fausse couche ne pas se déclarer naturellement tout de suite. Pour ma part je pensais être à 10 semaines ( donc d’après vous quasi hors danger) et j’ai commencé à saigner. J’ai fait une Interruption de grossesse spontannée comme ils disent, l’embryon n’avait que 7 semaines environ.
Penser être à 10 semaines ne veut pas dire y être malheureusement.
Cela fait un peu mal au cœur de se dire qu’on est dans le moins de 5% et pourtant faire une fausse couche 🙁 mais le risque existe…
Bonjour Marie,
Avant toute chose, désolée pour ce moment difficile. Les statistiques de risque a priori sont une chose, le vécu une fois que le risque se réalise, une autre.
Ensuite, merci pour votre commentaire. Vous avez raison sur le fait que d’une part, le risque zéro n’existe pas et que d’autre part, la fausse couche prend un peu de temps à se matérialiser, le temps que les hormones chutent et que les saignements commencent. Si cela ne vous gêne pas de préciser votre témoignage, je serais intéressée par l’information : vous avez parlé de 10 semaines et 7 semaines. Dans les deux cas, s’agissait-il de semaines de grossesse ou d’aménorrhée ?
Enfin, désolée pour mon délai de réaction inhabituel, une migration de serveurs et quelques jours de congés sont passés par là pour retarder ma réponse.
Bien à vous,
Mélanie
Merci pour cette article.
C est ma première grossesse, je suis tombée enceinte dès le premier essai. Certaines de mes amies ont fait plusieurs fausses couches, elles m ont beaucoup inquiété. Quand j ai annoncée à une amie après l écho de datation que tout allait bien, elle m a répondu faut encore attention j ai fait ma 3eme fausse couche à 10 semaines …. J ai rendez vous dans 4 jours pour la T1, je suis en panique ton article me permet de relativiser 😌
Bonjour Marine,
Avec plaisir, cet article est fait exactement pour ça ! Le risque zéro n’existe pas (il y a des fausses couches puis des accouchements trop prématurés plus tard dans la grossesse aussi) mais le risque réduit énormément à ce stade. Ton amie quant à elle n’a pas eu de chance, et on peut comprendre que son vécu l’incite à vouloir t’éviter les déceptions et les peines qu’elle a connu.
Tout mon soutien à elle… et bonne prise de recul à toi pour patienter dans ces derniers jours jusqu’à la T1 !
A bientôt,
Mélanie